S’il était possible de tous nous asseoir dans une grande salle et de demander à chacun de dire ce qu’il pense présentement de sa vie, je suis quasi certaine que la plupart d’entre nous émettrions des commentaires de déception. Nous parlerions de l’emploi que nous occupons qui n’est pas ce que nous voulions faire, de notre vie de couple qui ne correspond pas à l’image que nous nous faisions de l’amour ou, pour une majorité d’entre nous, du partenaire que nous espérons toujours. Et, évidemment, il serait aussi question de notre situation financière qui est, pour le commun des mortels, une source continuelle de stress.
Que nous ayons 25 ou 50 ans, nous sommes aujourd’hui à même de pouvoir dire si la direction que prend (ou a pris) notre vie nous satisfait ou non. Suffit que nous soyons un tant soit peu honnêtes… Mais cela demande un certain courage que de se poser la question parce que, pour la plupart d’entre nous, nous n’avons aucune idée de ce qu’il faut faire pour changer les choses. Ainsi, nous nous contentons de vivre tranquillement « notre vie insatisfaisante », tout comme nos parents et nos grands-parents ont vécu la leur.
Ma grand-mère maternelle avait 80 ans et elle rêvait encore de faire éditer son manuscrit et d’enregistrer ses chansons. Et je suis convaincue que ce qui a rendu ma mère aigrie, c’est le fait qu’elle ait été confinée dans une vie qui ne correspondait en rien à ses rêves et aspirations de jeune femme.
Il est temps de faire ce qu’il faut pour changer ce qui rend notre existence aride. Il n’est jamais trop tard pour renverser la vapeur. Peu importe le nombre d’années ou de mois qu’il nous reste à vivre, il faut que chaque journée qui s’ajoute à notre histoire vaille la peine d’être vécue. Il ne faut jamais, au grand jamais, accepter de vivre à moitié et se contenter de peu.