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Jackie B. Hamilton

Se détacher de ce qui nous attache


Posséder. Quand on y pense, toute notre vie tourne autour du désir de posséder. Tout petits, nous rêvions de faire beaucoup d’argent afin de posséder une jolie maison, la voiture de l’année, tous les gadgets à la mode… Loin de moi l’idée de penser que c’est mal. Toutefois, nous consacrons beaucoup de notre temps de vie à ce seul exercice : posséder. Si notre but est de nous faciliter la vie, de nous sentir plus libres, un jour, nous finissons par réaliser à quel point ce sont les choses qui nous possèdent et non l’inverse. En effet, nous ne pouvons plus vivre sans elles. Nous subissons une tension constante à l’idée de les perdre, de se les faire voler ou de les voir abîmées. Et, souvent, le jour où nous versons le dernier paiement, l’objet a totalement perdu de son attrait ou nous devons le remplacer.

Ce qui est malsain, ce n’est pas le fait de posséder, mais c’est de construire toute notre vie autour de ce seul objectif. Car posséder n’a rien à voir avec le fait de profiter de la vie bien qu’il contribue parfois à son agrément. En plus de l’attachement que nous portons aux objets, il y a l’attachement à la famille, aux amis, aux enfants et aux partenaires amoureux. Notre petit ami est notre petit ami jusqu’à ce qu’il devienne notre mari. D’ailleurs, si nous pouvions mettre une pancarte « vendu », nous le ferions sans hésiter. En fait, dès que la relation devient un peu plus sérieuse, l’autre devient notre possession. Nous nous attachons et plus nous nous attachons, plus nous développons de l’insécurité et plus nous développons de l’insécurité, plus nos actions se tournent vers le seul but qui est de ne pas perdre cette personne. Suffit que nous ayons un léger doute sur l’amour que l’autre nous porte et nous rajoutons un deuxième cadenas à la barrure. Mais les humains ne sont pas des choses. Le degré d’amour que nous nous portons l’un l’autre ne pourra jamais être identique. Parfois, nous aimerons plus; parfois, nous aimerons moins. Et, souvent, nous aimerons différemment.

Ce qui est ironique, c’est que ce qui cause la plupart des ruptures, ce sont toutes ces choses que nous faisons ou ne faisons plus quand nous pensons que nous sommes en train de perdre l’autre. Nous sommes tellement aveuglés par nos doutes et nos craintes que nous nous mettons à nous regarder avec hostilité. Nous détruisons la relation en obéissant à ce qui n’est, souvent, que de la pure paranoïa. N’oublions pas que nous voyons toujours ce que nous voulons voir. Si nous percevons un léger détachement de la part de notre conjoint et que nous nous mettons à analyser chacune de ses réactions, nous risquons de grossir à la loupe tout comportement qui, en temps ordinaire, aurait été perçu comme normal. Et autre fait encore plus important, la pensée crée. Si notre conjoint n’avait jamais envisagé de nous tromper, mais que nous passons nos journées à nous imaginer et à sous-entendre la chose… Qu’arrivera-t-il, pensez-vous?

Vivons chacune de nos relations avec amour et passion, en donnant tout ce que nous avons de meilleur. Faisons de notre mieux, toujours. Et si ce cœur que nous avons loué reprend sa liberté, cela n’est pas la fin en soi. Il y aura toujours un regard pour nous enflammer, un sourire pour nous charmer… une étincelle pour nous embraser le coeur. Extrait du Carnet de route pour manifester l'inattendu. Visitez jackiebhamilton.com


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