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Jackie B. Hamilton

Il était une fois... un homme et une femme


Il est bien connu que les relations entre hommes et femmes ne sont pas faciles. Nos besoins sont différents; nos attentes sont différentes et nos façons de communiquer le sont aussi. Malgré tout, nous ne pouvons pas nous passer l’un de l’autre. J’irais même jusqu’à dire que, pour la majorité d’entre nous, réussir notre vie amoureuse fait partie des buts ultimes de notre vie avec, évidemment, le désir de fonder une famille.

L'image qui est véhiculée Je crois que s’il est aussi difficile d’arriver à se comprendre, c’est que, dès le départ, nous avons une idée préconçue de ce que chacun est sensé être. On croit dur comme fer ce que notre mère a dit de notre père et des hommes en général (ou ce que notre père a dit de notre mère et des femmes en général). Ainsi, l’homme devient une personne dénuée de sentiments qui ne pense qu’au sexe. Et la femme devient une personne qui fait des drames pour des riens et qu’il faut définitivement fuir certains jours du mois.

Bien que pas très flatteuses, je dois dire que ces descriptions comportent quand même un certain brin de vérité. Commençons par l’homme… Depuis toujours, il est programmé pour accomplir un rôle de pourvoyeur et de géniteur. Cela fait partie de ses gênes. Par conséquent, le travail pour un homme (pourvoyeur) et ses pulsions sexuelles (géniteur) seront toujours au centre de ses préoccupations.

Portrait d'Adam

Si un homme accepte d’écouter nos états d’âme au début de la relation, nous pouvons être certaines qu’il s’en lassera rapidement. La communication, les longs discours, les analyses profondes... ce n’est vraiment pas son truc. Encore une fois, si on retourne quelques siècles en arrière, il n’a jamais été question pour lui de développer des habiletés pour communiquer; tout ce qu’on s’attendait de lui, c’était qu’il soit toujours prêt à agir. Toute son existence était consacrée à chasser pour nourrir les siens. Il ne passait pas ses soirées autour du feu à placoter! Et sachez que son temps de concentration, lorsqu’il s’emmerde ou qu’on l’embête, est très court alors que, paradoxalement, notre temps pour mettre en mots une idée est souvent interminable.

De par sa nature, l’homme est un rationnel. Ce qu’il veut, ce sont des faits. Rien à foutre des présomptions, suppositions, réflexions, hypothèses… Et Dieu sait si nous, les femmes, excellons à ce jeu! Championnes en titre pour décortiquer n’importe quelle situation, disséquer n’importe quel problème! En fait, sans nous, les psy n’existeraient probablement pas ou leur travail serait d’un ennui!

Quoiqu’il en soit, bien qu’un homme manque de finesse et de finition, il est tout sauf compliqué. Il ne passe pas des heures à analyser une phrase ou une mimique. Il ne passe pas des mois à pleurnicher sur une rupture. Il va direct au but. Il tourne la page rapidement. Souvent trop rapidement, j’oserais dire. Et il assume sa nature sexuelle.

Portrait d'Ève

Maintenant, parlons d’un sujet qui risque d’être un peu plus long et compliqué : la femme. Si on devait se restreindre à un seul mot pour nous décrire, ce serait « communication ». Attention, ici! Je ne dis pas que nous sommes maîtres dans l’art de communiquer. Au contraire, bien souvent, nous communiquons trop et très mal. Mais nous n’y pouvons rien car nous sommes de véritables boules d’émotions.

Et combien de fois notre sensibilité (ou hypersensibilité) nous joue de vilains tours. Et Dieu que ça ne fait pas bon ménage avec le côté froid et intransigeant de l’homme! En fait, le véritable problème, c’est cette idée préconçue dont je vous ai parlé au début… Chaque fois que nous nous exprimons, l’homme interprète cela comme « Elle fait encore un drame. » Sa perception de nous comme étant toujours excessives dans tout rend nos interventions insignifiantes à ses yeux. Ainsi, ou il se sent attaqué ou il se sent agacé. Pourtant, tout ce que nous voulons, c’est un peu de compréhension. (Grands yeux humides) Mais tant et aussi longtemps qu’il nous verra comme une machine à faire des histoires avec des riens, il ne pourra y avoir de réelle écoute et intérêt de sa part.

Évidemment, plus notre homme ignore nos états d’âme, plus nous sortons la grosse artillerie. Ce qui, au début, se voulait le partage d’une minuscule insatisfaction peut prendre des proportions gigantesques. Et, comble de malheur, il finira par avoir raison de dire : « Encore un drame! » Grrrr…

Un compromis s'impose

La vérité, c’est que nous sommes tous les deux dans le tort. Lui, de ne pas admettre que nous ayons besoin d’exprimer nos sentiments et nous, de ne pas réaliser que son cerveau a des limites sur le nombre de mots et d’états d’âme que nous pouvons verbaliser dans une journée.

Un homme n’aime pas qu’on lui prenne la tête avec des balivernes! La meilleure chose à faire est de garder nos grandes effusions pour nos soupers de filles. Notre relation ne s’en portera que mieux. (Clin d’œil) Procurez-vous le Carnet de route pour manifester l'inattendu en visitant jackiebhamilton.com


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