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  • Photo du rédacteurjackiebhamilton

Ces décisions qui changent des vies


Vous avez sûrement entendu parler de ce drame survenu au cours des derniers jours. Les deux frères à vélo qui sont morts, heurtés par un « conducteur ivre ».


C'est quelque chose qui nous fait dire, une fois de plus, à quel point la Vie, parfois, peut-être imprévisible et, oui, vraiment trop injuste. Surtout si on rajoute le fait que les deux hommes devaient assister au mariage de leur sœur, le lendemain.


Je ne veux pas rajouter plus de lourdeur à cette histoire, mais mon premier réflexe en lisant cette actualité a été de me dire que nous avons TOUS, à une certaine époque ou peut-être même encore à l'occasion, OSÉ conduire après avoir bu quelques verres. Et je nous ramène à la réalité qu'un accident - peu importe sa gravité - prend une toute autre tournure lorsqu'il y a de l'alcool impliqué. Que l'on parle d'avoir bu deux verres ou d'en avoir bu six.


Parfois, l'accident arrive, tout simplement, parce que le conducteur est DÉJÀ un mauvais conducteur. DÉJÀ un conducteur dangereux. Je vois personnellement passer dans ma rue des véhicules qui sont de véritables machines à tuer. S'il s'avérait à traverser un piéton, un vélo ou un animal, ceux-ci n'auraient aucune chance.


Dans le cas présent, le conducteur dit avoir consommé 5 ou 6 bières. On verra bien s'il dit vrai. En attendant, la quantité d'alcool, c'est quand même quelque chose de relatif selon qui consomme et en combien de temps. Je suis le type de personne à se sentir étourdie après deux coupes de vin. Et j'ai déjà volontairement passé un test d'alcoolémie pour voir où j'en étais parce que, selon ma perception, je dépassais largement la limite permise. Mais non. J'en étais très loin.


On est alors en droit de se poser la question sur cette notion de facultés affaiblies. Je pense que les facultés sont affaiblies lorsque nous voyons déjà un ralentissement dans nos fonctions normales. Pour certains, comme moi, c'est probablement après deux verres. Et je pense que cela devrait suffire pour nous inciter à NE PAS conduire.


Comprenez-moi bien, je n'essaie pas de défendre le conducteur impliqué dans ce drame, mais j'amène le point que ça pourrait probablement nous arriver aussi, en certaines occasions. Ou à notre conjoint. Notre frère. Notre enfant. En sortant d'un repas d'anniversaire chez nos parents.


Parce que l'alcool est partout et parce que, bien souvent, les plans B et C pour ne pas conduire ne sont pas aussi disponibles et accessibles qu'on le voudrait. Cet ami qui n'a pas bu et qui pourrait devenir le conducteur désigné, il n'est pas toujours là ou n'existe pas toujours. De plus, dans certaines villes, les taxis et les systèmes de raccompagnement se font très rares ou ces services sont surutilisés.


Je vous entends dire : « Tu n'as qu'à ne pas boire! ». En effet. C'est un vœu pieux. La réalité, elle, est toute autre.


Quoiqu'il en soit, le but de ce billet est de nous imaginer à la place de ce conducteur qui a chopé la vie de deux êtres humains. Son existence, comme celle de sa famille et de ses enfants, s'il en a, ne sera plus jamais la même.


Soyons honnêtes et conscients que nous avons tous joué et jouons probablement encore à la roulette russe. Nous prenons « une chance »... jusqu'au jour où cette chance deviendra une malchance.


Prenons le temps de valider notre habileté à prendre le volant, et ce, en toute circonstance parce que l'alcool n'est pas la seule raison qui devrait nous empêcher de conduire :


  • Devrions-nous conduire après avoir consommé de la drogue?

  • Devrions-nous conduire suite à l'annonce d'une nouvelle bouleversante, considérant que nous sommes en état de choc?

  • Devrions-nous conduire suite à une grosse dispute alors que nous avons la rage au cœur?

  • Devrions-nous conduire lorsque nous sommes en pleine crise d'anxiété?

  • Devrions-nous conduire un véhicule que nous ne sommes pas à l'aise de conduire?

  • Devrions-nous conduire par mauvais temps?

  • Devrions-nous conduire si, dans les faits, nous ne maîtrisons pas bien la conduite?

  • Devrions-nous conduire si notre vue n'est pas très bonne?

  • Devrions-nous conduire si nous sommes incapables de respecter les limites de vitesse?


Cette décision que nous prenons de prendre le volant à des moments de notre vie où nous sommes plus vulnérables ou susceptibles de ne pas être tout à fait là... Cette décision peut changer des vies.





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