La Vie m’a, une fois de plus, rappelé que, bien souvent pour retrouver la paix, il faut savoir s’asseoir et écouter ce qui gronde en nous. Et il faut prendre le temps de sortir un papier et un crayon pour effectuer cet exercice tout simple qui est d’écrire tout ce qui monte.
« Je ne sais pas ce qui se passe, mais je me sens très en colère dans le moment… ». Et on laisse venir ce qui a besoin d’être ramené à un niveau conscient.
« Je ne comprends pas pourquoi je suis si déprimé(e), si fatigué(e)… ». Et on accueille l’émotion car, pas très loin derrière, se trouve le véritable déclencheur.
« Je ressens énormément de confusion ou d’anxiété ces temps-ci et cela m’inquiète… ». Et on invite ce qui a envie de se dévoiler à se dévoiler. Sans censure. Sans jugement.
Malheureusement, nous ne prenons jamais le temps de faire une pause pour demander davantage d’éclaircissements sur ce qui se passe en nous; sur les raisons qui font que nous nous sentons comme nous nous sentons.
Nous cherchons la réponse à l’extérieur. Ailleurs qu’en nous-mêmes. Alors que c’est véritablement à l’intérieur de chacun de nous qu’elle se trouve.
Il y a quelques jours, j’ai pris du temps pour être avec moi. Pour être 100 % avec moi. Je voulais comprendre pourquoi je me sentais tiraillée dans tous les sens. Pourquoi je ressentais un certain malaise. Un bruit de fond, comme on dit. Et j’ai découvert que c’était parce que je m’ennuyais d'être avec moi. Mon enfant intérieure se sentait délaissée, ignorée, rejetée même. Je ne prenais pas le temps de venir m’enquérir de son bien-être. De venir la rassurer. De prendre soin d’elle car, je le sais pourtant trop bien, si je prends soin d’elle, je prends aussi soin de moi.
Nous sommes UN, elle et moi, peu importe si j’essaie d’ignorer ceci. Peu importe si j’essaie de m’en distancier. Et c’est en acceptant cette réalité, en acceptant cette partie de moi qui transporte avec elle certaines blessures que je m’engage sur la voie de la guérison. C’est le seul moyen. Le seul chemin.
Dans les faits, cela signifie qu’il me faut apprendre à repérer les comportements que je reproduis qui ne sont qu’une répétition de ce que j’ai vécu. Dans mon cas, la rigidité, le jugement, l’indifférence, le rejet, le contrôle, le dénigrement, etc.
Sans même le vouloir, sans même nous en apercevoir, nous nous faisons vivre – parfois de façon similaire; parfois avec certaines nuances – les mêmes situations que celles qui, enfants, se sont avérées dévastatrices.
Mais qui viendra prendre soin de notre enfant intérieur, dites-moi? Allons-nous rester des oiseaux enfermés dans une cage toute notre vie? Qui de mieux placés que nous pour nous donner ce dont nous avons le plus de besoin : amour, compréhension, bienveillance, sécurité.
Quand allons-nous véritablement prendre notre vie en main? Imaginons ce petit Marc, cette petite Adèle qui marche à nos côtés à chaque jour et que nous ignorons, rejetons, bafouons même. Et voyons à quel point nos paroles, nos gestes – notre attitude en général – font du mal à cet enfant que nous sommes ENCORE et que nous serons TOUJOURS.
Alors, moi, je dis aujourd’hui que lorsque ça ne va pas fort dans notre vie, c’est parce que la partie « enfant intérieur » en nous est ignorée. On peut faire semblant de ne pas entendre, vouloir ignorer, mais viendra le jour où la rencontre sera inévitable.
Cet enfant a besoin de nous et nous avons besoin de cet enfant. 🙏
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